Le stress post-traumatique : « Un coup de tonnerre dans un ciel serein »


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Le stress post-traumatique : « Un coup de tonnerre dans un ciel serein » © Getty Images

Cet état a été particulièrement décrit par la psychiatrie à la fin du XIXe siècle et a été très étudié suite à la guerre du Vietnam où des soldats présentaient des symptômes de stress post-traumatique. C’est en 1980 qu’on a commencé à utiliser le terme d’épisode de stress post-traumatique.

Les réactions des individus ne sont pas toutes les mêmes face à un même évènement traumatisant. 10 à 18 % des gens exposés à un évènement traumatique pourraient développer un épisode de stress post-traumatique (ESPT). Il concerne 2/3 des femmes pour un tiers d’hommes.

Dans un évènement traumatisant, l’individu est confronté à la mort que ça soit la sienne ou celle des autres, la perception de la mort est alors très forte. L’individu se sent impuissant face à ce qui arrive et l’effet de surprise rend l’évènement traumatique brutal, imprévisible. Certaines situations de la vie sont plus propices que d’autres dans le déclenchement de l’ESPT : les décès soudains et imprévisibles, les agressions physiques, avoir été témoin de la mort, les accidents de la route et les désastres naturels. Les évènements traumatiques interpersonnels sont plus traumatisants que les évènements traumatiques naturels. Ces évènements traumatiques peuvent aboutir à un débordement des mécanismes d’adaptation psychique et physique du sujet entraînant alors l’apparition de symptômes.

Ces symptômes que l’ont va pouvoir observer sont les suivants : répétition ou intrusion d’images et d‘émotions, reviviscences, état de sidération, d’agitation, des pleurs, perte de connaissance, sensation de déréalisation (d’être en dehors de la réalité), cauchemars en lien avec le traumatisme, difficultés de concentration, troubles du sommeil, hypervigilence, irritabilité, agressivité…

On distingue plusieurs types de stress post-traumatique :

On va parler de stress aigu quand il survient moins de trois mois après l’évènement, de stress post-traumatique chronique quand il survient plus de trois mois après et de stress post-traumatique différé quand il apparaît plus de six mois après. Les symptômes ne seront pas les mêmes si l’ESPT est aigu, chronique ou différé.

La prise en charge du stress post-traumatique :

D’un point de vue médicamenteux, des tranquillisants peuvent être prescrits ainsi que des antidépresseurs. Sur le terrain on entend également parler des « cellules de crise ». Celles-ci visent à intervenir immédiatement ou dans les deux ou trois jours suivant l’évènement afin de faciliter l’expression des sentiments et des émotions des sujets victimes de la situation. Le debriefing ne doit pas être imposé pour autant car il reste bref et peut venir davantage sensibiliser le sujet.

50% des personnes ayant été victimes d’un traumatisme évitent d’en parler. Les thérapies comme les thérapies cognitives et comportementales ainsi que les thérapies de désensibilisation par les mouvements oculaires et le retraitement de l’information sont des thérapies efficaces dans la prise en charge de l’ESPT.

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