Stress, peur, anxiété, phobie, spasmophilie, crise d’angoisse ou attaque de panique ?


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Stress, peur, anxiété, phobie, spasmophilie, crise d’angoisse ou attaque de panique ? © Getty Images

Le stress est une réponse physiologique normale de l’organisme face à une situation jugée dangereuse. Il est nécessaire et nous permet d’être vigilent a minima. C’est grâce à cette petite dose de stress que nous gardons un état d’alerte nécessaire à notre survie dans les situations du quotidien, comme pour le simple fait de traverser la route par exemple.

La peur est une émotion ressentie par le sujet en cas de danger. C’est une émotion teintée de subjectivité, tout le monde ne partage pas les mêmes peurs, elle ne génère pas les mêmes symptômes et varie en intensité. C’est une anxiété dirigée sur quelque chose de précis. La peur devient une phobie quand un objet ou une situation déclenche une intense réaction d’angoisse et que le sujet use de techniques d’évitement pour ne pas se confronter à sa peur. Les phobies peuvent s’apprendre par mimétisme ou apprentissage social ou encore découler d’un simple conditionnement. Dans le cas de l’apprentissage social on pourra donner l’exemple de l’enfant qui développe une phobie du chien parce qu’il aura vu sa mère avoir très peur des chiens dans la rue, les évitant à tout prix. Dans le cas du conditionnement l’enfant développera la phobie après s’être fait mordre ou attaquer par le chien.

L’état anxieux est un état émotionnel qui se différencie de la peur dans le sens où il n’y a pas réellement de situation dangereuse avérée. Le sujet n’est pas concrètement en danger mais ressent de l’anxiété. C’est quand le sujet est dépassé par son anxiété qu’il peut aller jusqu’à la« crise d’angoisse » ou « attaque de panique ». Auparavant, on pouvait parler de « spasmophilie » mais le terme a été remplacé par celui d’attaque de panique dans les nomenclatures actuelles. Dans l’attaque de panique, le sujet se met à « hyperventiler » en respirant de plus en plus vite et souvent sans même s’en rendre compte. Tous les symptômes physiques alors décrits par le sujet découlent de cette hyperventilation (nausées, sudation, mains moites, tachycardie, vertiges …). Le sujet rapporte aussi une sensation de déréalisation comme si il n’était plus maître de la situation, la peur de devenir fou et de mourir. Les attaques de panique peuvent être très invalidantes et déclencher des phobies (peur de sortir de chez soi ou d’avoir une attaque de panique à l’extérieur dans le cas de l’agoraphobie par exemple).

Aujourd’hui les thérapies cognitives et comportementales sont les thérapies privilégiées dans la prise en charge des attaques de panique et des phobies. L’essentiel est d’aider le sujet à comprendre ce qu’il se passe en faisant de la psychoéducation. En effet, la première chose qui va le plus souvent rassurer le sujet sera de savoir que l’attaque de panique ne dure jamais dans le temps. Une fois son paroxysme atteint, l’anxiété atteint un pallier et diminue. Le thérapeute pourra également utiliser des techniques de relaxation et de remédiations cognitives afin d’aider le sujet à mieux appréhender les situations anxiogènes.

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